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Channel: Margot et Faya
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Ancienne interview part 1

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Bonjour à tous,

envie aujourd'hui d'alimenter un peu le blog, mais ne sachant trop quoi y mettre, je vais reprendre une ancienne interview du Palais, qui finalement dira un peu plus, voire beaucoup plus, sur qui je suis, ou vous apportera pas mal de précisions sur ma vision du BDSM, mon passé, etc....
J'en profite pour saluer ceux du Palais qui avaient jouer le jeu en me posant toutes ces questions. A cette époque faut aussi savoir que j'étais en phase Maitre avec une petite soumise....

- Qui ou quoi t'as donné envie de découvrir ce monde fait de pervers?

Faya: Alors première question....et déjà première sacrée confidence à faire, scrogneugneuuuuu! En fait c'est arrivé tôt, dans l'adolescence. J'ai le souvenir d'avoir toujours eu des fantasmes de bondage, et un fameux jour, j'ai découvert en mode renard furtif fouineur d'une maison de famille un vieux comix de "BDSM", recueil de bandes dessinnées sur le SM, qui existe d'ailleurs encore à ce jour, et qui m'a fasciné, avec notamment les histoires et dessins de Pichard.
Ce fut une première révélation, même si je n'ai eu accès au net que bien plus tard pour commencer à comprendre tout ça, m'informer, et passer du fantasme à l'acte....

- Hummm Pichard ! Ses dessins m'ont fait fantasmer grave. Faya, j'aimerais savoir dans quel rôle, celui de soumis ou celui de dominateur, tu as éprouvé les plus fortes sensations ? Ne tergiverse pas, hein ? Une réponse du style: "on ne peut pas comparer" ou "dans les deux cas", sera inacceptable. Les exemples détaillés par contre sont les bienvenus

F: Ça tombe bien j'ai envie de faire le sale gosse! Donc oui c'est très différent *sifflote*. Je vais même développer tiens! Comme dominant, j'ai trouvé certaines choses par exemple comme la confiance en moi, l'aisance, la créativité, le plaisir de guider, le sentiment grisant de puissance, qui ont été exacerbés.
Comme soumis, je me suis toujours sentit beaucoup plus fragile, en attente, le côté bestial, mais aussi dans la générosité, dans le don, la passion des corps et des sens....Mon cœur voudrait que je sois soumis, et la raison dominant? Comme beaucoup le savent, j'ai débarqué au carrefour en croyant que j'étais soumis, point barre. Les aléas de la vie, parfois très malicieux, m'ont amenés à découvrir l'autre facette un temps, pour mon plus grand plaisir aussi. Mmmmm, alors pour répondre à la question, y a aucun doute là dessus, j'ai ressentit de plus fortes sensations en étant soumis. La soumission a d'ailleurs encore le dessus dans mes fantasmes, donc aujourd'hui, je m’assume comme switch, mais à tendance soumis, voilà.

- Diriez vous ainsi Faya que vous dominez votre soumission?

F: Oula, ça c'est de la question high level. Je penche entre le "gné?" et le "qu'es aquo"? Faut que je médite ma réponse....
En ce moment je suis devenu le Maitre de ma petite soumise chérie, qui viendra bientôt au palais, mais cette question je suppose m'était adressée en tant que soumis par dame TD
Je pense pouvoir répondre que oui, je domine ma soumission, dans le sens où quand je suis soumis, je ne suis pas dans la demande, dans l'exigence des pratiques, dans la soumission à la carte. Pas de souminateur dominé par ses pulsions, par son entrejambes.....du moins il me semble.
Je devrai dire plus, car plus jeune je l'ai été, débordant d'envie de satisfaire mes fantasmes. Heureusement je pense avoir évolué, et pas mal médité sur la question, notamment quand une des membres du Palais devint ma Maitresse, et que j'ai longuement lu, réfléchit sur le site d'Elise Sutton, et l'aspect psychologique d'une relation Maitresse/soumis.
Maintenant, je crois que la majorité des soumis sont égoïstes. Ils se disent soumis, mais utilisent souvent la manipulation pour obtenir leur plaisir, vivre leurs fantasmes(certaines soumises le font aussi faut pas croire).
Donc vala, à ce jour Faya n'est pas dominé par sa soumission, surtout que ces temps ci, il prend un vrai plaisir à dominer, et n'y pense même plu.

- Faya, tu sembles être un sentimental, un amoureux ... et ne vivre que quand tu ressens ...c'est pas un peu lourd à porter... un peu fatiguant ?
Ta vie (vue de l'extérieur) semble faite de très hauts et de très bas ... pas de temps en temps envie de quelque chose de plus simple ? Faya ne vit que lorsqu'il se sent vivre ?

F:  Merci pour cette question très pertinente. Je pense que tu as bien cerné une partie de ma personnalité. Oui, je suis un grand sensible, passionné, romantique, rêveur, sentimental. A tel point que parfois je me sens pas trop à ma place dans cette époque, cette société. Par exemple j'arrive pas à penser ma relation BDSM sans amour, ou à coucher avec une fille sans sentiments.

Oui c'est lourd à porter...parfois même très lourd. D'un côté c'est une qualité je pense, mais indéniablement aussi un sacré fardeau, cependant je me soigne...et je vais même développer:
J'ai longtemps été très seul dans ma vie, face aux épreuves, j'oscillai beaucoup entre monotonie/mélancolie, et dépression, pour x raisons, car j'étais sans doute complexé, manquant trop de confiance en moi, trop timide avec les nanas, portant une solide armure car c'était mon seul mode de défense, parce que j'ai souffert des autres gamins, car j'étais un poil en avance.
Je pense que ce sont ces épreuves qui m'ont fait en partie tel que je suis aujourd'hui. Je le regrette pas, on apprend plus de ses erreurs, de ses épreuves, dans la difficulté, dans la défaite, que dans la victoire et la facilité.

Mais depuis peu, environ 4 - 5 ans, qui correspondent à ma passion avec l'écriture, qui fut un vrai catalyseur, et mon arrivée aux touts débuts du premier Palais de la Soumission, j'ai fait ce que j’appellerai une "auto analyse" de moi même, sans doute parce que j'avais trop d'orgueil(et pas la tune non plus) pour aller chez un psy, et que comme d'hab, j'ai géré seul car ne sachant faire autrement.
Ça m'a pris un certain temps, mais j'ai finit par faire la paix avec moi même (le gros du boulot est fait je pense). J'ai compris que finalement c'est pas en vivant à travers l'autre, dans une relation fusionnelle ou passionnelle, ni en jouant les saints bernard pour résoudre les problèmes des autres tout en poussant mes propres miettes sous le tapis, que ça allait résoudre mes propres problèmes. (me suis dit qu'il y avait un problème en voyant que je reproduisais toujours le même schéma de me mettre systématiquement avec une fille "à problème")

Socrate a dit "connais toi toi même", Voltaire a dit" cultive ton jardin"....il manque plus que "carpe diem"...cueille le jour, pour résumer la vision que j'essaye modestement d'adapter dans ma vie actuelle. Alors je continue toujours d'analyser, débattre, j'essaye de me réaliser à travers quelques activités gratifiantes, je prend les choses avec bien plus de recul, et très souvent à la grande rigolade, histoire de dédramatiser le tout et faire marrer la galerie (excellente thérapie aussi ça), j'essaye de pratiquer ma méthode coué....car je ne sais que trop bien qu'elle fonctionne également à l'envers quand on se morfond dans le cercle vicieux de son malheur, et puis j'essaye de profiter de petits bonheurs simples, en bon hédoniste qui se respecte, comme une bonne bouffe à l'aveyronnaise bien grasse avec un bon picrate, un boeuf musical au bord du tarn, un album zen écouté dans mon bain, un livre de SF sous la couette, une chanson écrite dans mon nid, un débat où on refait le monde avec les amis

Ai je digressé? Oui et Non. Si récemment j'ai encore connu des "déboires", comme je disais précédemment, c'est seulement dans mes tentatives de mettre fin à mon célibat. Certes je les avais un peu cumulés dernièrement, mais je me découvre bien plus fort(il y a 5 ans je subissais le quart de ces éconduites...je plongeai dans les abysses).
Aujourd'hui donc, je me dis que cette belle relation, je la vois comme la cerise sur le mac do haha. Plus que jamais vois tu, je me sens mature, grandit, et prêt pour ce bonheur à deux, puisque j'ai réussit à m'accepter (prochaine étape m'aimer ;) ), à faire la paix intérieure.

Alors "Faya" reste "feu", tantot tout flammes, ardent, tantôt braise en attente.....car on se refait jamais totalement. Aujourd'hui, je suis avec une petite soumise qui fonctionne un peu comme moi. On se comprend très bien à ce niveau, je crois qu'on se ressemble pas mal . Avec elle à mes côtés, je mentirai en disant que je me sens pas vivre un peu plus fort. Donc pour conclure, Faya vit plus que jamais quand il se sent vivre, mais il le sait bien, et il se soigne

- Faya, quitte à recevoir les foudres de tous les verts du Palais, je me lance, en étant certaine que tu vas pouvoir lever un peu le voile mystérieux (pour moi) qui recouvre les switchs.
Comment fais-tu (ou faisais-tu) pour passer de soumis à dominant et vice versa ?
Est-ce lié uniquement à ta partenaire du moment ? Es-tu quelqu'un de particulièrement adaptable ?
N'as-tu jamais eu l'impression de ne plus savoir exactement qui tu étais ? Ou de devoir vivre le rôle qui ne te convenait pas forcément au moment où tu le vivais ?
Quand tu es dans un rôle déterminé, n'as-tu jamais envie de changer de rôle, au sein de la même relation ?
Comment tes partenaires vivent ça si elles-mêmes ne sont pas switchs ?
Tu vois un peu le topo ? La switchitude est pour moi un véritable mystère. Toutes les infos que tu pourras me donner là-dessus, seront accueillies avec... gratitude

F:  Petit préambule.....ma "switchitude" je l'ai découverte il y a deux ans en dominant une soumise en devenir, juste par jeu d'écriture interposée à la base, aux prémices du premier palais. Jeu qui très rapidement s'est transformé en domination virtuelle de ma part sur la belle. Tu connais surement la suite de mon histoire...
Ce concept était pas clair pour moi, j'étais un peu perdu sur le moment, car mes certitudes d'être 100% soumis avaient littéralement explosé. D'ailleurs tu peux demander à nôtre cher admin, je crois qu'être "switch", c'était quelque chose d'assez inconnu et méconnu au palais. Fort heureusement ça a bien changé ici à ce niveau, ce qui n'est pas le cas de nombreux forums où on est encore pris pour des olibrius ne sachant pas ce qu'on veut, victimes de l'intolérance.

"Comment fais-tu (ou faisais-tu) pour passer de soumis à dominant et vice versa ?"
Chez moi ça se manifeste par une envie plus ou moins inconsciente du moment d'être plus ou moins soumis ou dominateur...mais c'est valable quand je suis seul. Après, difficile de répondre à ta question, il y a pas vraiment de recette, et ça se fait pas forcément de manière conscience chez moi.
"Est-ce lié uniquement à ta partenaire du moment ?"
Tu l'as dis toi même, oui c'est très lié à la rencontre, en fonction de la personne en face. Face à une domina avec un certain charisme, une assurance, une sévérité, et si en plus elle est d'une beauté fatale....je fond comme un glaçon, et me sens soumis face à elle, rendant race au culte de sa féminité exacerbée.
Face à une petite soumise, peut être plus fragile, novice, timide, etc....mon côté protecteur, guide, taquin, ressort immédiatement, et j'ai envie de la diriger à ma guise pour qu'elle s'épanouisse, et que j'y prenne mon pied dans une certaine perversion très agréable et totalement assumée.
"Suis je particulièrement adaptable?" En société je suis plutôt un loup solitaire, voire un ours qui aime parfois avoir ma solitude, donc pas forcément si on va par là. D'un autre côté, j'ai fait des études mais je fais un boulot manuel, j'ai fréquenté et fréquente encore des gens et des milieux parfois très différents, donc oui? Et puis le switch tel que je le conçois et le vit, oui...il s'adapte forcément. Donc, en conclusion, oui je le suis, mais peut être pas particulièrement ?
"N'as-tu jamais eu l'impression de ne plus savoir exactement qui tu étais ?"Oh que si! Car lors de mes périodes de "célibat BDSM", si je puis dire, je me suis aperçu que c'était quand même mes vieux fantasmes de soumission qui revenaient le plus souvent. Alors switch ludique quand je domine et réellement soumis quand je suis soumis? Peut être...non car quand je domine, mes fantasmes sont en majorité ceux d'un dominant...? Il y a pas si longtemps je me disais que j'étais switch à tendance soumise, maintenant je me dis, ptet switch tout court.
Ce qui est certain, c'est que je vis plus intensément mon plaisir quand je suis soumis. En m'abandonnant à l'autre dans ses désirs, ses exigences, je vois les choses plus fort, mais je me sens aussi plus fragile, plus instable.
Quand je domine, mon plaisir est là, l'excitation comme le désir aussi, mais à un degrés moindre. Par contre, je me sens bien plus fort, stable, confiant. Si quelqu'un à l'explication...en passant, je suis preneur, car toujours en quête de mieux me connaitre.
En tous les cas, je me prend pas la tête à me situer précisément, car l'important n'est pas là!
"Ou de devoir vivre le rôle qui ne te convenait pas forcément au moment où tu le vivais ?"
J'ai jamais ressentit ça non...par contre, faut savoir que dans mon histoire avec ma première Maitresse au printemps dernier(printemps 2011), avant de devenir ma Maitresse, elle a été ma soumise 15 jours. Tout se passait bien, mais sans que ça soit grandiose, jusqu'à ce qu'elle me révèle, toute gênée, des petites envies de me dominer, qui étaient arrivées toutes seules.
J'avais déjà remarqué certains signes la concernant, et donc par jeu et pour qu'elle se teste elle même, on a inversé les rôles. Ça devait être pour une journée, le soir même c'était une évidence pour chacun d'entre nous. La relation était passée de bonne à sublime, chacun se sentait à sa place naturellement plus que jamais.
"Quand tu es dans un rôle déterminé, n'as-tu jamais envie de changer de rôle, au sein de la même relation ?"
Je t'ai raconté l'anecdote précédente où l'envie venait surtout de la demoiselle, même si j'étais loin d'y être indifférent.
Je l'avais fait aussi avec ma première soumise, là c'était de manière régulière qu'elle prenait les rennes, car je lui avais fait découvrir pour le fun, la récompenser, et pour prendre aussi mon pied. Elle aimait bien de temps à autre, sur un jour ou deux.
Donc j'imagine que je peux aimer intervertir, mais l'envie doit être commune pour que ça marche. Paradoxalement si dans ces premiers temps où je tâtonnais, j'ai inversé plusieurs fois, aujourd'hui, avec un peu plus de bouteille, je conçois moins facilement d'inverser les rôles souvent avec la même personne car je trouve ça au final déstabilisant........ par contre si c'est un seule inversion pour un échange de statuts, c'est autre chose, pourquoi pas?
A ce propos, on en a parlé l'autre fois sur le tchat, avec deux copines switch, et on a pu constater qu'entre switchs on est aussi différents entre nous à ce niveau. Certains aiment échanger de rôle au sein de la même relation, d'autres absolument pas.
A SUIVRE



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